Le Parisien, 22-09-2019
Ce dimanche, François-Guy Trébulle (DVD) a remporté avec 52,23 % des suffrages l’élection municipale anticipée causée par le décès du maire en juillet.
Par Laurent DegradiLe 22 septembre 2019 à 21h38, modifié le 22 septembre 2019 à 22h11
Une minute de silence avant l’annonce des résultats. Ultime hommage d’une commune à son maire, Thomas Joly (DVD), décédé en juillet dernier. Et, ce dimanche soir, c’est un de ses ex-adjoints, François-Guy Trébulle (DVD), qui a été élu pour lui succéder à l’occasion de l’élection municipale anticipée de Verrières-le-Buisson.
Le candidat de la majorité l’a emporté face à l’opposant Vincent Hulin (EELV) avec 52,23 % des voix lors d’un scrutin marqué par une abstention record (60,47 %) inhabituelle pour la commune. A six mois des municipales 2020, la participation était l’inconnue de ce scrutin.
« C’est bien entendu une déception de ne pas l’avoir emporté mais le score réalisé (47,77 %) reste une satisfaction, confie Vincent Hulin. Nous allons continuer à structurer notre programme dans l’optique des élections de mars prochain. Beaucoup d’habitants ont choisi de ne pas aller voter. C’est un message fort pour l’ensemble des candidats. »
«Thomas Joly est encore présent dans tous les esprits»
A la sortie des bureaux de vote, l’ambiance n’était en effet pas totalement celle d’un dimanche d’élection ordinaire. « C’est vraiment difficile, commente une mère de famille. On nous demande de voter aujourd’hui pour élire un nouveau maire alors que Thomas Joly est encore présent dans tous les esprits. Pour la rentrée des classes, j’avais encore l’impression de le voir partout. C’est assez terrible. »
Malgré ce contexte, beaucoup d’observateurs s’accordent pour dire que la campagne a été aussi courte et ramassée qu’agressive. « On n’est pas habitué à cette ambiance à Verrières », lance un retraité à la sortie de son bureau de vote. « Et puis, organiser un vote maintenant alors que des élections municipales doivent avoir lieu au mois de mars, je me demande si c’est bien judicieux. »
« Dans les tracts de campagne comme sur le marché, la tension a été palpable », déplore à son tour Caroline Foucault. La 1re-adjointe (SE) de Thomas Joly a assuré l’intérim après le décès du maire. Malgré dix-huit ans de présence dans le conseil municipal, elle avait fait le choix de ne pas s’engager dans ce scrutin « de transition ». Elle conduira toutefois une liste sur la ville en mars prochain.Newsletter EssonneChaque matin, l’actualité de votre département vue par Le ParisienJE M’INSCRISVotre adresse mail est collectée par Le Parisien pour vous permettre de recevoir nos actualités et offres commerciales. En savoir plus
« Le taux de participation n’est pas au niveau de ce que nous connaissons habituellement sur la commune, poursuit celle qui a malgré tout participé à l’organisation de cette élection anticipée. Les habitants ne se sont pas reconnus dans cette campagne. »
Le conseil municipal doit se réunir samedi prochain à 11 heures pour officialiser la nomination de au poste de maire.